écologie

Sophrologie et écologie

Quels liens pouvons-nous faire entre la sophrologie et l’écologie ?
En quoi la sophrologie et plus particulièrement, l’approche phénoménologique de cette dernière peut se mettre au service d’une écologie consciente et active ?
Voici quelques éléments de réponses et pistes de réflexions !

La sophrologie, dans son essence, nous entraîne dans les profondeurs de notre être afin d’y conquérir toutes nos capacités, tous nos potentiels et toutes nos valeurs existentielles. Ces dernières prennent une place centrale dans l’entraînement. Elles se révèlent au fur et à mesure de la pratique, nous invitant à une transformation profonde et durable.

Pratiquer la sophrologie dans les règles de l’art, c’est partir à l’aventure. C’est partir à la découverte de notre propre conscience.
Et c’est sur le chemin de cette expédition fascinante que notre conscience se révèle peu à peu. Tout d’abord dans la conscience de soi, de notre propre schéma corporel comme réalité vécue. Et puis, au fur et à mesure, cette conscience grandissante insuffle un nouvel élan de vie dans toute notre tridimensionnalité revisitée et dans toute notre historicité actualisée. Et elle nous positionne en tant que sujet. Sujet au monde. Sujet du monde. Inévitablement, la conscience de l’autre, des êtres, de la vie qui nous entoure s’invite également.

La sophrologie se place pleinement dans le courant philosophique de la phénoménologie existentielle. Elle redonne ainsi sa place à l’expérience même, au-delà de tout jugement, de tout a priori, de toute croyance. C’est le phénomène vécu par la conscience et de fait, le processus même de la conscience en jeu lors de l’apparition de ce phénomène qui ouvre le champ des possibles à l’être. L’être devient plus conscient des choses, de son environnement, de sa nature même.

Ainsi le pratiquant en sophrologie devient pleinement conscient de cette énergie qui l’anime et qui anime tout ce qui l’environne. Il devient animé par la vie elle-même, par la vivance de l’énergie vitale, cette même énergie à l’origine de tout ce qui compose l’univers. Et c’est dans ce cheminement qu’émerge en lui ses valeurs, non pas au sens moral du terme, mais bien au sens des valeurs existentielles, qui constituent l’Être.

Quel est alors le lien avec l’écologie ?

En sophrologie, ne partons-nous pas à la conquête de notre conscience afin que cette dernière nous soit connue et qu’elle puisse s’incarner pleinement dans notre quotidienneté ?

Être écologiste, n’est-ce pas prendre conscience de son environnement et de sa propre place dans ce dernier, et tenter de vivre consciemment en harmonie dans le respect de la vie qui nous anime et qui nous entoure ?

Sophrologie et écologie placent la conscience au cœur de leurs actions. Les liens sautent aux yeux ! Ainsi s’ouvre un nouveau champ d’action, un champ d’action de notre temps.

L’écologie peut apparaître au cours des entraînements en tant que valeur. Une valeur existentielle de l’écologie, une écologie de l’être, une écologie de la pensée, une écologie du faire, enfin une écologie environnementale, et une écologie globale.

L’écologie est un terme désormais galvaudé, utilisé par les publicitaires abusant de «greenwashing» ou par une politique politicienne. Et pourtant, loin d’être réservée aux lobbies du marketing, loin d’être une idée partisane, l’écologie peut transcender l’existence si elle se vit dans l’intimité de la conscience. Pour reprendre les propos de P-A Chéné (1) : « Il devrait, à mon sens exister une union sacrée autour de l’écologie pour ce qu’elle représente de plus beau pour nous sophrologue, une conscience. Une conscience de l’être, de la personne, de la dimension humaine, associée à une conscience de notre terre et de l’univers. » L’écologie fait maintenant plus que jamais couler beaucoup d’encre. Et face à la véritable crise environnementale actuelle, certains feront le choix de ne pas vouloir en prendre conscience, par manque de connaissance, par peur, par fuite de la réalité, par défaitisme, voir par fatalisme. Or, l’écologie doit être la préoccupation de tous.

C’est ainsi que l’écologie intégrée dans notre pratique sophrologique comme valeur existentielle nous ramène à notre rapport au monde, à notre autonomie, à notre pouvoir d’actions, à notre libre pensée, une pensée émanant de soi et non pas préconstruite par l’extérieur mais bien le fruit de la corrélation de toutes nos valeurs, intimes et personnelles, vécues et universelles.

L’écologie peut alors être vécu intensément au cœur de soi-même dans une vivance profonde de notre relation au monde, à la terre, à l’univers entier. Elle devient ainsi un moteur de vie, prenant pleinement sa place au sein même de l’énergie vitale qui nous anime. Il ne s’agit plus alors d’idées, de concepts, de conclusions scientifiques, ou de discours alarmistes. Il ne s’agit pas d’une conscience intellectuelle et mentalisée. Il s’agit là d’une vivance profonde, harmonieuse et emplie d’espoir qui se donne à voir en soi-même. C’est ainsi que l’écologie, en touchant l’être, invite au respect de soi-même et de son environnement. C’est ainsi qu’en incarnant l’écologie dans notre quotidienneté, cette dernière se diffusera et rayonnera.

 

 

 

 

 

Pour rendre compte de ce lien indéniable entre la sophrologie et l’écologie, notons que la phénoménologie et l’écologie (plus spécifiquement l’écosophie, la philosophie environnementale) se sont déjà rencontrée et ont donné naissance à un courant philosophique au début des années 1980 : l’écophénoménologie !

L’écophénoménologie cherche à ramener le rapport primordial de l’humain au monde, au centre de l’expérience humaine, afin de retrouver toutes les valeurs profondes de la vie et de l’humanité !

 

 

 

 

 

Si nous en revenons à l’essence même de cette valeur, nous nous rendons compte qu’elle a tout à faire dans la pratique sophrologique. Elles sont toutes deux interdépendantes et elles suivent l’une et l’autre des facettes similaires pour ne pas dire identiques. C’est ainsi que la méthode de la sophrologie se met pleinement au service de l’écologie, de part notamment ces grands principes tels que l’action positive et l’adaptabilité. Pour pouvoir vivre pleinement l’écologie dans son intégration vivantielle, il semblerait que ces changements doivent d’abord s’intégrer dans les profondeurs de l’être, afin de développer avant tout une écologie de l’être.

Et c’est là que la sophrologie intervient, dans sa capacité à mettre en pratique une approche phénoménologique au service des grandes valeurs de l’être et de la vie.

Avec les techniques de sophrologie, nous avons cette possibilité de travailler à rendre accessible la conscience à chacun, sa propre conscience de lui-même et du monde qui l’entoure, afin que la vie soit et reste une priorité. En faisant de chacun un acteur du quotidien, à son échelle et avec ses possibles, mais toujours en conscience pour, si ce n’est changer la face du monde, en tout cas continuer d’avancer soi-même sur « le chemin de l’humanité ».

« Une écologie de la peur est négative et ne devons-nous pas entrer, nous, sophrologues, dans une sinistrose ? Non ! Nous devons avant tout œuvrer pour que l’être et la conscience reste la grande priorité » P-A Chéné 

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